De nombreux Somaliens fuient la sécheresse et le conflit pour trouver refuge dans les camps de Dadaab au Kenya.
Ces réfugiés lancent un cri de détresse aux organismes internationnaux pour leur survie.
« Quand nous sommes arrivés, nous n’avons pas reçu de carte d’aide alimentaire avant au moins trois mois. Nous n’avions ni eau, ni abri, ni nourriture. Certains réfugiés nous ont aidés en nous donnant à manger. Au quatrième mois, nous avons reçu une carte d’aide alimentaire et on nous a donné du sorgho »
Témoigne Shamsa Abdeekrashid Muhamud, réfugiée de Saakow, dans le sud de la Somalie.

Le HCR souligne que, le manque cruellement de produits de première nécessité afin de subvenir au besoin des 350.000 personnes qui y vivent dans le champ de Dadaab est l’un des grands du monde qui accueille entre 400 et 500 personnes par jour, principalement en provenance de la Somalie, ravagée par la sécheresse qui sévit dans la région de la corne de l’Afrique.
Sous l’ampire de la dépression, Ugash Adan Abdulahi, réfugié de Saakow dévoile qu’ils vendent souvent une partie de leur ration alimentaire pour acheter d’autres produits de première nécessité.
« Lorsque nous recevons notre ration alimentaire, nous en vendons une partie pour acheter du sucre et d’autres produits de première nécessité, mais cela ne permet pas de tenir jusqu’à la prochaine ration »
Explique-t-il.

Face à l’ampleur de cette situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) releve que, cette sécheresse, la pire depuis 40 ans, pourrait entraîner la mort de 135 personnes par jour en Somalie entre janvier et juin de cette année.
Signalons que, un quatrième camp, baptisé Ifo 2, devrait ouvrir ses portes dans les mois à venir pour accueillir 80 000 réfugiés. Il nécessite environ 23 millions de dollars afin d’être opérationnel, mais les Nations Unies n’ont rassemblé que 5 millions de dollars à ce jour.
RédacWide